Nous ne pouvons pas accepter une privatisation des hôpitaux psychiatriques qui est en train, insidieusement, d’en prendre le chemin. Nous assistons présentement à une fermeture anormale des dits hôpitaux psychiatriques et à des réductions de lits, alors que de nombreux malades ont un besoin urgent d’être hospitalisés pour des pathologies extrêmement lourdes qui ne peuvent être traitées qu‘en milieu hospitalier clos.
Des prises en charges multiples sont nécessaires pour que les malades ne soient plus livrés à eux-mêmes et ne soient surtout pas victimes d’abus.
1) Prise en charge dans l’hôpital
2) Prise en charge à l’extérieur de l’hôpital
1) Prise en charge dans l’hôpital
Les meilleurs traitements, avec du personnel ultra qualifié, avec pour objectif de réinsérer le patient afin qu’il retrouve le plus rapidement possible une vie normale. Le but n’est pas un internement à long terme mais le plus court possible, avec un traitement médicamenteux le plus adapté et le plus performant possible.
En la matière, la pharmacopée à du retard et doit réviser ses formules et les rendre plus performantes dans l’intérêt du malade et non dans l’intérêt financier des laboratoires.
2) Prise en charge à l’extérieur de l’hôpital
Quand un malade quitte l’hôpital psychiatrique, un suivit est souvent nécessaire. Qu’il s’agisse d’une simple thérapie psychologique, afin d’éliminer les sources des tourments mentaux, comme d’une activité sociale organisée par le personnel hospitalier, pour permettre au malade de se réinsérer progressivement et redevenir autonome définitivement et réintégrer la vie active. Ces activités, qu’il s’agisse de sorties au bord de la mer, à la montagne, des visites culturelles, et artistiques ont des coûts, que l’Etat devra cela est évident assurer.
1) Revalorisation des médecins psychiatres
2) Revalorisation des infirmiers psychiatriques
1) Revalorisation des médecins psychiatres
On peut le dire, qu’ils sont les plus malmenés de toutes les professions hospitalières. Et si cela continue, le malade risque bien de devenir un simple numéro oublié de tous. Peut-être même que cela est déjà fait dans certains hôpitaux.
Tous les progrès accomplit depuis plus de 100 ans en matière de soins psychiatriques sont progressivement en train de voler en éclat.
Pire encore, nous risquons de ne plus avoir de médecins psychiatres au train où vont les choses, parce que cette profession en manque de valorisation est semble t-il l’une des plus mal rémunérées.
Nous allons revaloriser cette profession et en augmenter les revenus, en toute simplicité.
2) Revalorisation des infirmiers psychiatriques
Les infirmiers psychiatriques souffrent d’une mauvaise image dans l’administration hospitalière, c’est comme si en fait ils n’étaient pas de vrais infirmiers. Dans l’esprit de beaucoup de gens, un infirmier psychiatrique n’a pas de connaissances médicales, il s‘occupe juste des fous et des détraqués. Ce point de vu est totalement faux bien sur.
Un infirmier psychiatrique n’est pas seulement « un gardien de prison », c’est un véritable infirmier qui prend soin des malades. En effet celui-ci prend la tension artérielle du malade mental, lui parle, l’interroge sur ses éventuelles souffrances physiques et signal toute anomalie à un médecin généraliste qui va prendre en charge une pathologie.
Nous allons revaloriser l’image de l’infirmier psychiatrique et en recruter un très grand nombre afin de faire face à la violence des malades qui règne hélas dans ces hôpitaux. Ceci est une priorité. Et bien entendu en augmenter la rémunération.
Et ne surtout pas oublier qu’un malade mental, est un malade comme un autre et aussi un être humain.
Xavier Jaffré